Esquisser une étude du fait étatique en conjurant autant qu’il est possible le nationalisme méthodologique ou ontologique auquel se prête singulièrement la connaissance de l’État, telle est l’intention qui a réuni les auteurs du Dictionnaire encyclopédique de l’État. De nombreuses contributions portent ainsi sur des concepts communs à tous les savoirs d’État (Administration, Armée, Démocratie, Gouvernement, Guerre, Impôt, Intérêt général, Justice, Laïcité de l’État, Loi, Parlement, Police, République, Service public, Violence…). D’autres s’approprient des concepts propres à certains savoirs d’État (Constitution, Dette de l’État, Douane, Droit administratif, Droit international pénal, Droit pénal international, Emprunt d’État, État de droit, Juridictions internationales, Jus cogens, Monnaie, Psychiatrie, Souveraineté externe, Traité international, Vatican…). Certaines, enfin, s’attachent à des propositions analytiques (Consensus des pouvoirs, État développementiste, État racial, Extrémisme, Féminisme, Genre, Hygiénisme, Nationalisme méthodologique, Nationalisme sexuel, Proportionnalité, Savoirs d’État, Sociologie de l’État, Statocentrisme, Théorie marxiste de l’État, Transnational…). À travers ces photographies de données, de savoirs et de questionnements, le Dictionnaire encyclopédique de l’État introduit à des débats anciens ou contemporains sur le statut de l’État dans l’histoire des formes de la domination politique, sur la « fabrique » ou l’« internationalisation » de l’État, sur les langages de rationalité de l’État, sur les fonctions juridiques et sociales de l’État, sur l’emprise contemporaine du droit, sur l’organisation politique et juridique de la « société internationale ».
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