Porteur de l’arrivée du printemps, le mois de mars est perçu dans la capitale chinoise par les responsables politiques sous un prisme moins romantique. Si la session annuelle de l’Assemblée Nationale Populaire est en conclave à cette époque (5-15 mars) et, à ce titre, éprouve la sensibilité des dirigeants pékinois, il est à pareil moment de l’année une autre région de la République Populaire a mettre à l’épreuve, quand mars arrive, l’émotivité du gouvernement central : le Tibet, que l’on considère
ce dernier sous son volet administratif officiel (Région autonome du Tibet) ou sous un jour plus large (‘’Tibet historique’’; voir carte p.3). Pour la population tibétaine (6 millions d’individus) et ce depuis 1959, la date du 10 mars éveille un irrépressible devoir de mémoire (soulèvement de la population contre l’occupation chinoise) et par conséquent, de mobilisations ; un contexte sensible propice à la montée des tensions (à Lhassa comme à Pékin) et du sentiment sino-sceptique. Des événements que l’administration Xi Jinping n’est pas disposée au printemps 2015 à voir se développer, moins encore à venir challenger son autorité. A l’été 2011, alors vice-Président, l’actuel chef de l’Etat n’avait-il pas promis ’’d’écraser’’ toutes velléités séparatistes au Tibet … (’’XI Jinping: China will ’smash’ Tibet separatism’’, BBC news, 19 juil. 2011). Des augures inquiétantes qui pourtant n’avaient pas suscité trop de tourments chez le 14e Dalai Lama, lequel voyait dans le nouveau Président ’’quelqu’un de plus réaliste, plus ouvert d’esprit que son prédécesseur’’ (Le Monde, 18 sept. 2014). LIRE LA SUITE SUR
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