l’afrique, nouveau terrain de jeu des emergents

6 août 2014, Sebastian Santander

Délaissé jusqu’il y a peu par la mondialisation car considéré comme
une « cause perdue » de l’économie internationale, le continent africain
est désormais courtisé tant par les puissances industrielles traditionnelles
(États-Unis, Europe) que par toute une série d’acteurs émergents
(Brésil, Chine, Inde, Russie, Afrique du Sud). Depuis les années
2000, ces derniers se sont dotés de stratégies africaines et les liens tissés
avec le continent sont devenus aussi divers que nombreux allant de la
diplomatie à l’économique en passant par le commerce et/ou la coopération
au développement, universitaire et/ou militaire. Les raisons de ce
rapprochement sont multiples : nécessité d’investir de nouveaux marchés
et appétit pour les importantes ressources naturelles de l’Afrique,
recherche d’appuis ou d’alliances dans les tractations internationales ou
de voix alliées au sein des instances multilatérales ; besoin d’étendre
leur périmètre d’influence ainsi que d’accroître leur visibilité et reconnaissance
internationales. Les émergents deviennent des acteurs incontournables
en termes de commerce, d’investissement, d’aide au développement
ou d’influence politique. Cet ouvrage se propose de saisir la
complexité des relations qui lient ces acteurs à l’Afrique, de voir dans
quel sens l’activisme des émergents sur l’arène africaine remodèle le
continent et les rapports de forces qui s’y déploient, et de déterminer si
l’arrivée des émergents sur le continent contribue à son désenclavement
international ou si, au contraire, il engendre plutôt de nouvelles dépendances.
De manière plus générale, l’ouvrage s’intéresse à savoir si l’expansion
africaine des émergents est l’expression d’une tendance plus
globale caractérisée par le décentrage progressif du pouvoir mondial.

Ont participé à l’ouvrage : Nevzat Arslan (Université de Liège),
Bruno Ayllón Pino (Université Complutense, Madrid), Zacharie Baenda
Fimbo (Université de Liège), Nina Bachkatov (Université de Liège),
Kamal Bayramzadeh (Université Paris-13), Olivier Dupont (Université
de Liège), Gladys Fontaine (Université de Liège), Pooja Jain
(Sciences Po-Paris), Jean-Jacques Kourliandsky (Institut de relations
internationales et stratégiques, Paris), Bob Kabamba (Université de
Liège ; Université de Butembo, RDC), François Lafargue (École supérieure
de gestion et École centrale, Paris), Jean Claude Mputu (l’Université
de Mbandaka, RDC), Carlos R.S. Milani (Université de l’État
de Rio de Janeiro), Georges Mulumbeni (Université de Lubumbashi,
RDC), Chacko Philip (École de management de Grenoble), Sebastian
Santander (Université de Liège), Sophie Wintgens (Université de Liège),
Arnaud Zacharie (Université de Liège ; Université libre de Bruxelles).

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