Du mauvais usage des brevets, ou comment contrôler la concurrence

Canal Savoir, 3 novembre 2012, Marc-André Gagnon

Suite à la parution du livre « La Propriété et ses Multiples », coordonné par
Marie-Pierre Boucher, M. Marc-André Gagnon, professeur adjoint à la School of Public Policy and Admnistration, à Carleton University et membre associé au CEIM, a été interviewé par la Canal Savoir pour sa contribution sur les brevets pharmaceutiques.

Entrevue réalisée dans le cadre de l’émission « Les Publications Universitaires » animée par Guillaume Lamy.

« Les brevets dans l’industrie pharmaceutique ont une face cachée. En accordant le monopole sur des idées et des procédés, l’utilisation du brevet finit par contrevenir à la nature intrinsèquement collective du savoir et ralentit l’innovation. Depuis les 30 dernières années, l’industrie pharmaceutique applique de manière massive et généralisée des brevets à tout ce qui peut recevoir de telles restrictions. Les profits de ce secteur ont été les premiers à en bénéficier : le domaine du médicament étant désormais parmi les plus rentables au monde – tous secteurs économiques confondus. Or, cette accélération des profits n’a pas livré la marchandise en matière d’innovation pharmaceutique, car 90% des nouvelles molécules brevetées n’offrent aucune avancée thérapeutique. L’industrie, quant à elle, investit trois fois plus en marketing et promotion qu’en recherche et développement. Dans le livre La propriété et ses multiples (Nota Bene, 2011), Marc-André Gagnon, professeur de politiques publiques à l’Université Carleton, met au jour l’instrumentalisation contemporaine des brevets au service d’une nouvelle forme de cartel qui menace de plus en plus le financement public des services de santé. »

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