Mathieu Claveyrolas

Directeur de recherche, Ethnologie / Anthropologie sociale, Centre national de la recherche scientifique, Paris

Titulaire d’une thèse d’ethnologie à l’Université de Paris-Ouest Nanterre, je m’attache à comprendre la religiosité du point de vue des fidèles, en me concentrant sur leurs pratiques dévotionnelles. Mes recherches ont d’abord porté sur le temple hindou de Sankat Mocan dédié au dieu-singe Hanuman et érigé au 16ème siècle par le mystique Tulsidas à Bénarès en Inde du Nord.

Je travaille sur une conception extensive de la religiosité. Tout ce qui se passe dans le temple, des actions rituelles proprement dites (autour du sanctuaire) aux pique-niques familiaux (dans les cours), relève, pour les fidèles, de la religiosité. De plus, la puissance du temple et de son dieu dépend, entre autres, de la foule des visiteurs, quels que soient les rites accomplis. Dès lors, les activités mondaines dans le temple ne témoignent plus d’une consommation par des fidèles passifs d’un sacré existant sans eux ; ces activités mondaines illustrent la participation des fidèles dans la production du sacré et de l’efficacité divine.

Le livre tiré de ma thèse et intitulé Quand le temple prend vie. Atmosphère et dévotion à Bénarès est publié aux Éditions du CNRS, collection « monde indien / sciences sociales, 15è – 20è siècle » (2003).

J’ai poursuivi mes recherches à Bénarès en me focalisant sur d’autres territoires du religieux (le territoire pèlerin – 2010, le temple de Bharat Mata – 2008).

Je m’intéresse depuis 2008 à l’hindouisme hors de l’Inde, à travers un nouveau terrain long-terme : l’île Maurice. Il s’agit d’étudier les pratiques religieuses hindoues (la majorité de la population) dans le contexte mauricien (histoire de l’engagisme et de la société de plantation ; créolisation de l’hindouisme ; réinvention des liens avec l’Inde) à partir d’une ethnographie des lieux saints, des pratiques ainsi qu’à travers les histoires de vie individuelles. L’ambition consiste à étudier, au-delà des permanences et des emprunts ou évolutions dont témoigne l’hindouisme en contexte non-indien, les pratiques religieuses à Maurice en tant que configuration singulière, cohérente et valant pour elle-même, de l’hindouisme.

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Le Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS) est un regroupement académique interdisciplinaire et francophone dont l’objet d’étude est l’Asie du Sud et sa population. Le CERIAS regroupe des chercheurs, professeurs et étudiants de l’Université du Québec à Montréal et d’autres universités.

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