Libéralisation et fractures sociales : le cas des Amériques et de la Chine
N-M510 (1205, rue St-Denis) , 23 septembre 2004
L’impact sur nos sociétés des intégrations économiques (régionale ou continentale), de la fluidité des capitaux et des investissements étrangers inhérents au phénomène de mondialisation est un sujet de préoccupation majeure.
La reconversion industrielle à l’échelle régionale ou continentale, la mobilité des firmes multinationales qui engendre un dumping social préjudiciable, l’assouplissement des règles du travail, les relocalisations de l’activité économique qui entraînent des déplacements de population et favorisent la croissance urbaine, mais aussi la concurrence internationale, les migrations internationales, les flux d’investissements directs étrangers, etc. sont autant de causes de fractures sociales.
À partir d’expériences sociales et économiques forts différentes, en Chine et dans les Amériques, nous observons les transformations profondes au sein des populations qu’opère la modernisation économique à tout prix et une concurrence commerciale et financière mondiale féroce. Pouvons-nous rester indifférents à l’impact de la mondialisation sur ces sociétés ? Aux défis qu’elles lancent à notre économie et aux inégalités qui se creusent chez elles ?
Composition :
-Présidence : Pierre Beaudet (Alternatives)
–André Laliberté (Centre Études internationales et Mondialisation)
–Victor Armony (Chaire de recherche du Canada en Mondialisation, Citoyenneté et Démocratie)
–Sylvain Turcotte (Chaire Raoul Dandurand en études stratégiques et diplomatiques)
–Hélène Piquet (Département des sciences juridiques)
Fractures de conscience : les guerres oubliées
DATE: 25 novembre 2004
LIEU: N-M510 ( 1205, rue St-Denis)
Un phénomène paradoxal et inquiétant de la mondialisation est celui des guerres oubliées. L’intervention humanitaire est devenue un instrument acceptable de politique internationale mais doit-elle être sélective ? Quelles sont les responsabilités du citoyen et de l’État lorsque le droit fondamental à la dignité humaine est violé systématiquement ? La faillite des États, les guerres civiles, ethniques et des frontières, les guérillas, etc. ont des conséquences dévastatrices sur les populations ainsi que sur la stabilité du système international. Une fracture de conscience apparaît dans la communauté internationale entre les victimes des conflits qui sont oubliées et les États qui n’assument pas leur responsabilité internationale de protéger. Quelles sont les motivations qui poussent les dirigeants à intervenir ou non à propos d’un conflit ? Quels sont les éléments qui font qu’une guerre lointaine intéresse de façon sélective les médias, l’opinion publique, les grands organismes humanitaires et les États ou au contraire ne parvienne pas à les émouvoir ?
Composition :
Présidence : Jacques Lévesque (Doyen de la faculté de science politique, UQAM)
Peter Leuprecht (Institut d’études internationales de Montréal)
Dan O’Meara (Centre d’étude des politiques étrangères et de sécurité)
Marie-Ève Desrosiers (Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes)
David Malone, sous-ministre adjoint – Afrique et Moyen-Orient, ministère des Affaires étrangères du Canada
Fracture entre l’occident et le monde musulman : les conséquences de la politique américaine
DATE: 18 janvier 2005
LIEU: D-R200 (1430, rue St-Denis)
À la disparition de la super-puissance soviétique, la puissance internationale des États-Unis est devenue incontestée. Son autorité toutefois est remise en question tant par ceux qui rejettent son modèle néo-libéral que ceux qui veulent leur place dans ce système. Dans plusieurs sociétés où les gouvernants gèrent mal leurs populations jeunes, économiquement défavorisées et revendicatrices de leur identité, c’est la communauté locale, souvent musulmane qui pallie aux besoins et favorise une résurgence islamique qui s’identifie davantage à la religion qu’au territoire. La politique étrangère des États-unis aggrave ce qui apparaît comme une fracture avec le monde musulman. L’aggravation vient d’abord et avant tout de la guerre menée par les États-Unis en Irak, après l’Afghanistan en concomitance avec un soutien de plus en plus total à la politique du premier ministre israélien Sharon. Dans certains milieux musulmans, cette politique américaine est perçue comme une guerre déclenchée par les États-Unis contre l’ensemble du monde arabe et musulman. Quelles sont les conséquences de la politique étrangère américaine sur les différents pays ou régions musulmans ? Cette politique contribue-t-elle à déstabiliser ou délégitimer les gouvernements face à leur population (ex. Pakistan) ?
Composition :
Présidence : Jean-François Lépine (Radio-Canada)
Thierry Hentsch (Département de science politique)
Myriam Jézéquel (Département des sciences juridiques)
Gilles Kepel (Professeur à l’IEP de Paris)
Fractures écologiques
DATE: 31 mars 2005
LIEU: D-R200 (1430, rue St-Denis)
Le productivisme et ses enjeux commerciaux sont d’une ampleur telle qu’ils dominent toute considération prudente de l’habitat et des ressources naturelles et génétiques. La détérioration de l’environnement, la surconsommation des sociétés nanties, les manipulations génétiques et la sécurité alimentaire nous touchent personnellement au niveau de notre santé, de notre alimentation et de notre mode de vie. Ces pratiques créent des fractures écologiques entre les individus et les industriels mais aussi entre les États. Dans quelle mesure les efforts de protection de l’environnement et de protection du consommateur, dans leurs aspects globaux et locaux, illustrent-ils ou stimulent-ils l’émergence de nouvelles fractures et une recomposition du système international ? Inversement, dans quelle mesure le processus de mondialisation est-il un facteur de coopération ou de rivalité dans le domaine de la protection de l’environnement, comme dans celui de la consommation, et facilite-t-il ou complique-t-il la résolution des problèmes de qualité de vie ?
Composition :
Présidence : Louis-Gilles Francoeur (Le Devoir)
Philippe Le Prestre (Observatoire de l’écopolitique internationale
Thierry Bourgoignie (Département des sciences juridiques)
Corinne Gendron (Chaire Économie et humanisme)
Louise Vandelac (Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l’environnement)