Série de conférences virtuelles : « À la fois autochtones et indiens : Réalités et enjeux adivāsi en territoire sud-asiatique»

Conférences de Pierre-Alexandre Paquet et Émilie Parent

Le jeudi 22 septembre de 12h30 à 14h00.

Lire le résumé de la conférence.

1re conférence: Entre revendications territoriales et protection de la biodiversité : le cas des éleveurs pastoralistes semi-nomades Van Gujjars du Nord-Ouest de l’Inde.

Biographie: Pierre-Alexandre Paquet détient un doctorat en anthropologie de l’Université McGill. Ses intérêts de recherche sont l’écologie politique, les impacts sociaux de la protection de la biodiversité et l’élevage pastoraliste. Il a commencé dès 2012 à travailler auprès des Van Gujjars, des éleveurs de buffles semi-nomades du Nord-Ouest de l’Inde. À l’exception des pâturages de Sankri, en Uttarakhand, les droits territoriaux des Van Gujjars ne sont pas officiellement reconnus par les gouvernements local, des États et fédéral. Or, pour les Van Gujjars, le droit d’accomplir leurs migrations saisonnières est primordial à la survie du bétail et de leur économie traditionnelle. Face à ce constat, Pierre-Alexandre a développé au cours de deux années de recherches postdoctorales au Nelson Institute for Environmental Studies de l’Université du Wisconsin à Madison un protocole d’analyse de données géographiques pour mieux comprendre les interactions entre les Van Gujjars et leurs territoires. Les résultats de ces travaux paraîtront en 2023.

Résumé de la présentation : Les processus d’affirmation identitaire des Van Gujjars sont résolument modernes. Ayant laissé peu de traces dans les archives coloniales, les Van Gujjars ont d’abord été la cible de réformateurs du Congrès qui voulaient les sédentariser dans les années 1960 et 1970 avant que la création et la consolidation d’aires protégées, en particulier les parcs nationaux de Rajaji, Govind Pashu Vihar et Corbett, ne viennent menacer leur droits territoriaux. C’est d’ailleurs dans la foulée de ces luttes et revendications que les Van Gujjars ont obtenu leur nom, eux qui étaient précédemment connus comme Gujjars, tout simplement, ou, plus rarement, Jammuwala Gujjars. Examinant les relations entre transformation du cadre légal de la protection de la biodiversité en Inde et les lois permettant à des “habitants traditionnels de la forêt” de se faire reconnaître officiellement depuis 2006, cette présentation met en lumière le déploiement stratégique de l’identité Van Gujjar dans la sphère politique régionale.

 

2e conférence: Sorcellerie et guérison chez les Khasi du Nord-est de l’Inde.

Biographie: Émilie Parent est titulaire d’un doctorat en anthropologie de l’Université de Montréal depuis 2022. Sa thèse porte sur les pratiques de sorcellerie en Inde du Nord-est. Depuis 2017, elle est aussi chargée de projet au Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) du Cégep de Victoriaville. Elle est responsable des partenariats avec les communautés autochtones au sein de l’organisation et travaille actuellement avec les communautés Atikamekw d’Opitciwan, de Wemotaci et de Manawan.

Résumé de la présentation : Ma présentation offrira d’abord un aperçu des pratiques de sorcellerie chez les Khasi, une communauté tribale du nord-est de l’Inde. Ceux-ci sont fréquemment victimes de mauvais sorts, dont les symptômes vont du simple mal de dents jusqu’à la mort. À la suite de la colonisation britannique, ils se sont principalement convertis au Christianisme. Cependant, selon les Khasi, les pratiques de sorcellerie sont encore très répandues et plusieurs malédictions continuent d’affecter la population. Afin de lutter contre ce fléau, la guérison traditionnelle est fréquemment recherchée. Afin de mieux comprendre la réalité de la sorcellerie chez les Khasi, j’utilise l’approche théorique et méthodologique du tournant ontologique en anthropologie. Selon moi, elle permet de jeter une lumière nouvelle sur l’étude de la sorcellerie.  Le tournant ontologique cherche une nouvelle manière de comprendre la sorcellerie et sa réalité. L’objectif est de développer une approche renouvelée des études anthropologiques de la sorcellerie.

Cliquez-ici pour vous inscrire.

Partenaires

Faculté des sciences humaines | UQAMInstitut d'études internationales de Montréal (IEIM-UQAM) Ministère des Relations internationales et de la Francophonie | Québec Affaires mondiales Canada

Logo du Bulletin Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS)

Adresse civique

Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS-UQAM)
Université du Québec à Montréal
Pavillon Thérèse-Casgrain (W)
455, boul. René-Lévesque Est
Montréal, QC H2L 4Y2

* Voir le plan du campus

Téléphone 514 987-3000 #6909
Courriel cerias@uqam.ca

Le Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS) est un regroupement académique interdisciplinaire et francophone dont l’objet d’étude est l’Asie du Sud et sa population. Le CERIAS regroupe des chercheurs, professeurs et étudiants de l’Université du Québec à Montréal et d’autres universités.

L’Asie du Sud est ici définie comme une aire géographique regroupant le Bangladesh, le Bhoutan, les Maldives, le Myanmar, le Népal, le Pakistan, le Sri Lanka et, bien entendu, l’Inde.

Le mandat du CERIAS est de promouvoir le rassemblement, la coordination et les échanges d’universitaires dont le domaine d’études est en lien avec l’Asie du Sud et sa diaspora, que ce soit dans les domaines des arts et lettres, des sciences humaines ou sociales, des sciences politiques et du droit, de l’économie, de l’éducation, des technologies de l’information et des communications, ou de l’environnement.

Abonnez-vous au bulletin

Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora (CERIAS)